Sucre, La Paz et deux indigestions "à la Bolivienne"

20-21.6.2011
Nous voulons en fait repartir le 19.6 avec Alex et Fab pour attaquer les 160 km jusqu'à Sucre, mais l'estomac de Philipp se rebelle pour la première fois contre la nourriture bolivienne (ou plutôt des conditions d'hygiène) l'empêchant d'ingérer toute nourriture. Heureusement, Philipp se rétablit très rapidement et nous pouvons ainsi partir de Potosi le jour d'après. Nous descendons tout d’abord de 1000 m de dénivelé pour nous retrouver depuis bien longtemps dans une région verte et cultivée intensivement. Mai cette étape se trouve être assez exigeante avec pas mal de montées raides, même si la route est goudronnée tout le long. Après 100 km, nous atteignons Millares, un petit village proposant quelques pensions où nous nous posons pour la nuit. Le lendemain, Philipp se trouve à nouveau en forme, mais c'est par contre Isabelle qui se plaint de crampes abdominales et de diarrhées. Vaillamment, nous roulons les 60 km jusqu'à Sucre le plus vite possible afin qu'Isa puisse se coucher et se reposer dans un hostal de la ville.

Champs de culture sur un haut-plateau près de Potosi

Vallées profondes

Rio Pilcomayo (2100m), point le plus bas sur le trajet pour Sucre

Une Estancia abandonnée sur le chemin pour Sucre

Isa sur le (pénible à cause des maux de ventre) chemin pour Sucre

22-25.6.2011
A Sucre, nous retrouvons Alex et Fab ainsi que Frédérique et Jérôme de France que nous revoyons la première fois depuis leur accueil inoubliable au début de la Carretera Austral (fin février). Malheureusement, l'état de santé d'Isa ne s'améliore pas, elle reste ainsi les 2 premiers jours au lit au lieu de découvrir cette magnifique ville de style colonial, étant aussi la capitale de la Bolivie et non la Paz (qui est le siège du gouvernement). Philipp quant à lui profite de la météo de T-Shirt à 2800m. Nous ne nous étions plus trouver "si bas" depuis des semaines! Après 2 jours d'alitement, Isabelle récupère quelques forces pour visiter la "Casa de la Libertad", la maison qui a vu le jour de la République de Bolivie avec la signature de l'acte de l'indépendance en 1825 après 16 ans de guerre contre l'Espagne. Un autre jour, nous visitons le parc de traces de dinosaures, plus de 70 empreintes de pied découvertes en 1998 dans une carrière 5 km à l'ouest de Sucre (la plus grande découverte de ce genre au monde jusqu'à présent). Nous quittons Sucre le 26 juin au soir en bus pour rejoindre directement la Paz.

Vue panoramique de Sucre

Le marché des fruits et légumes de Sucre

Rue coloniale de Sucre (aussi nommée "ville blanche")

Traces de dinosaures dans une carrière près de Sucre

26-29.6.2011
Après 12 heures de bus, nous sommes bien heureux d'atteindre dimanche matin la Paz, mais congelés car il semblerait que certaines compagnies n'ont pas de chauffage dans leur flotte... A La Paz, il existe une "Casa de Ciclistas", ainsi nous pouvons nous poser dans un appartement au centre de la ville pour un bas coût (2 Frs/nuit) ... merci Christian! Dans l'appartement, nous retrouvons à nouveau Alex et Fab qui ont voyagé un jour plutôt depuis Sucre. La Paz est une ville incroyablement fascinante. Premièrement, de part sa situation géographique encaissée dans une vallée à 3600m au bord de l'Altiplano avec une vue sur des sommets de 6000m. D'autre part, à travers de son arrangement social, car les pauvres se trouvent en haut de la ville tandis que les riches sont en bas, au fond de la vallée (normalement, c'est l'effet inverse). La partie supérieure de la ville grandit d'une forte manière (El Alto) et est composée à 90% d'indigènes Aymara devenant ainsi la plus grande ville indigènes d'Amérique du Sud. Plus on descend au centre, plus la ville devient "européenne". Après 6 jours d'inconfort et grâce à une tisane de Muña (plante locale offerte par la tante de Christian), Isabelle s'est totalement rétabli de sa "tourista". Ainsi, nous partons à la découverte de La Paz à pied avec Alex & Fabrizio guidé par un spécialiste. Nous apprenons énormément sur l'histoire de la Paz ainsi que celle de la Bolivie.

Cathédrale et siège du gouvernement à La Paz

Vue sur l'Illimani (6400m), La Paz et El Alto depuis le mirador Kili-Kili

Vue depuis El Alto sur la cuvette de La Paz, en arrière plan le Huayna Potosi (6088m)

Lavage à l'air libre

"Justicia de Barrio", voilà comment termine les voleurs selon la justice de quartier (El Alto)

30.6 - 1.7.2011
Jérôme et Frédérique arrive le mardi à La Paz, nous décidons ainsi de faire la randonnée du Choro à six. Cet ancien chemin d'Incas commence sur les sommets des Andes jusqu'aux forêts des Yungas au pied de l'Amazonie. Grâce à cette grande différence d'altitude sur une si courte distance (70km), nous pouvons découvrir en 3 jours de marche presque toutes les zones climatiques. Nous nous faisons déposer  par un taxi au point de départ de la randonnée, La Cumbre (4650m), et de là nous devons tout d'abord monter sur le sommet Apacheta Chucara (4850m). A partir de ce point, le chemin ne fait que descendre à travers une vallée sauvage comportant un chemin pré-colombien et quelques villages atteignables uniquement à pied (ou à Lama). Nous passons la première nuit à Challapampa (2900m) et nous remarquons avec joie que même dans ces zones reculées, nous pouvons trouver de la bière fraîche pour nous récompenser de la longue marche du jour. Le deuxième jour, la végétation devient de plus en plus dense et le chemin se transforme peu à peu en un véritable chemin de jungle. Avec la végétation, la chaleur ainsi que l'humidité deviennent de plus en plus fortes ... et la présence de petits moustiques qui nous dévorent en un rien de temps. Nous avons déjà l'ennui de l'Altiplano froid, venteux, sans arbres mais aussi sans insectes ;-). Le chemin passe à travers les flancs abruptes des montagnes et après environ 7 heures de marche, nous atteignons le campement San Francisco (2000m), où nous posons nos tentes pour quelques bolivianos. Le dernier jour nous marchons encore pour 5 heures et 1000m de dénivelé jusqu'à Chairo. Nos muscles de cyclistes ressentent fortement les 4000m de dénivelé cumulés sur ces 3 jours. Nous sommes donc bien contents quant nous trouvons assez rapidement une solution pour le transport de retour vers La Paz, nous évitant des marcher encore 10km jusqu'à la route principale. Sur le chemin du retour, nous passons sur la fameuse "Ruta de la Muerte" (route de la mort). Mais à cause de l'arrivée du mauvais temps, nous voyons peu les falaises abruptes sur le côté de la route. Arrivés sur le col (La Cumbre), le paysage est même complètement enneigé et les boliviens sont tout excités et construisent des bonhommes de neige ou font de la descente sur pneumatique... A notre grand étonnement, il pleut aussi à La Paz, ce qui est normalement très improbable dans cette saison (El Niño vous salue !?).

Vue de La Cumbre sur la route de la mort

Frédérique et Isa sur le chemin du col

Isa & Philipp sur le col Apacheta Chucara (4850m)

Impressionant chemin "pré-Inca"

Ruines Incas à 4200m

Avec la végétation arrive aussi le brouillard ...

Place de camping à Challapampa

Rivière sauvage

Beaucoup de trafic sur l'unique chemin de la vallée

Magnifiques fleurs (Arum) au bord du chemin

un véritable chemin de jungle

sur les fortes pentes, en haut, en bas ...

Est-ce que le pont va tenir?

Arrivés à Chairo à1000m

La Cumbre: construction de bonhomme de neige à la bolivienne