Dans la vallée sacrée des Incas

27/28.7.2011: De la rivière Colca jusqu'à la rivière origine de l'Amazone
Après une journée de pause à Chivay, nous continuons notre route le long du Cañon de Colca dans sa partie la moins touristique en direction de Sibayo (3850m). Le paysage devient de plus en plus andin, les cultures en terrasses et les gorges ont disparues et font place à de vastes étendues. Après avoir fait des provisions de nourriture et eau à Sibayo, nous attaquons la montée raide en direction du col Abra Chungara (4700m). Il y a un trafic important sur cette route en mauvais état car elle mène à la mine de Caylloma (or et argent). Selon la carte, nous ne devrions pas trouver de villages jusqu'à la mine et effectivement à part des Alpacas, Lamas et maisons de bergers nous ne rencontrons rien d'autre jusqu'au col. Ainsi, nous nous préparons mentalement à une nuit de bivouac dans la froideur de l'Altiplano péruvien. A notre grande surprise, nous tombons sur un petit village juste après le col où nous passons la nuit dans une auberge rudimentaire pour 20 nuevo Soles. Nous nous réchauffons avec une bonne soupe de quinoa suivie d'un steak d'Alpaca accompagné de riz (le chauffage est un mot inconnu dans l'Altiplano) et discutons de l'art de l'élevage d'alpacas avec les tenants du restaurant. Le lendemain, nous partons tôt car nous espérons atteindre la prochaine ville (Espinar) située à environ 80km d'ici. Au début, nous avançons bien sur la piste de terre d'un assez bon état, mais juste avant la mine de Caylloma la route pour Espinar bifurque et se trouve malheureusement dans un état misérable. Nous devons tout d'abord traverser un delta de rivière en poussant car la route se trouve en partie sous l'eau avec un pont en morceaux. Les prochains kilomètres ne sont pas mieux, nous roulons sur un chemin ne ressemblant à rien à une route et devons parfois pousser pour avancer. Heureusement, la route s'améliore sur la montée au prochain col situé à 4500m et la descente nous conduit dans une vallée impressionnante entourée de formations rocheuses étranges jusqu'à atteindre le site les "tres cañones" au bord de l'Apurimac (une de rivière source de l'Amazone). Accompagnés d'un paysage spectaculaire ainsi que de nombreux sites archéologiques le long de la rivière, nous roulons en direction d'Espinar (3900m) où nous arrivons bien fatigués après presque 7 heures de vélo dans de rudes conditions. Nous trouvons un hôtel bien sympathique sur la Plaza de Armas toujours sans chauffage ;-).

Notre « animal de compagnie » à Chivay

La vallée du Colca s'élargit près de Sibayo

Vue sur Sibayo dans la montée au col Abra Chungara

A 4500m, il n'y a pas grand chose à faire à part l'élevage

Cela devrait être une route ?

Impressionnantes formations rocheuses

Tres cañones, 3 rivières qui se joignent dont l'Apurimac

Paysage d'Altiplano près d'Espinar

29-31.7.2011: L'Altiplano pour la dernière fois
Nous remarquons tous les deux que nous avons besoin d'un jour de repos à Espinar, et nous partons ainsi à la découverte de cette ville située dans l'Altiplano et de son marché plein de couleur et de vie. Nos vélos ont aussi bien soufferts sur la piste caillouteuse des derniers jours, mais notre recherche de WD-40 (normalement produit de nettoyage et graissage mondialement connu, même dans les petits villages de Bolivie) est restée sans succès ;-( Bien reposés, nous repartons le lendemain sur une route en terre, puis goudronnée et ensuite en travaux passant par des hauts-plateaux où vaches et moutons broutent sans soucis. Arrivés au col de 4300m, nous faisons la pause de midi en profitant de la vue magnifique sur le lac Langui Layo. A partir de là, la route descend sur la prochaine grande ville Sicuani (3600m), située dans la vallée du fleuve Vilcanota sur la route entre Puno et Cusco. Cette ville est en pleine effervescence et possède une petite partie historique assez charmante. C'est surtout son marché qui est célèbre, s'étalant sur une grande surface dans les rues ainsi que sur les voies de chemin de fer. Nous repartons le lendemain en descendant la vallée, sur une route entièrement goudronnée (quel bonheur pour nos arrière-trains ;-)). Les températures redeviennent aussi plus agréables, après avoir passés nos derniers moments glacés sur l'Altiplano. Après 95km, nous atteignons notre but du jour, Urcos (3100m) où nous trouvons un agréable petit hostal. Nous déambulons ensuite sur le marché en pleine effervescence en dégustant des churros.

Un des nombreux mototaxis à Espinar

Peu d'activités dans l'Altiplano ...

... si mais concentré! (Jour de marché à El Descanso)

Vue sur le Lago Langui Layo

En s'approchant de Sicuani, le paysage devient plus vert

C'est pas seulement le mais qui est coloré sur le marché de Sicuani

Sur le chemin de Urcos: des chapeaux différents par région ...

Difficile de passer dans le marché à Urcos

1-2.8.2011: Début de notre semaine culturelle Inka
Urcos se trouve seulement à 50km de Cusco, mais nous voulons laisser cette métropole du tourisme et de la culture de côté pour l'instant (risque accru d'être soûlés par la masse de touristes avant la visite du Machu Picchu déjà bien saturé!). Ainsi, nous bifurquons environ 30km avant Cusco directement dans la Valle Sagrado (vallée sacrée) et parcourons cette magnifique (et « encore » tranquille) Valle Sagrado de los Incas en direction de Pisac, en visitant les nombreux sites historiques pré-Incas, Incas et post-Incas. Pisac (3000m) se trouve au pied d'un des plus remarquables sites Inca du Pérou. Le lendemain, nous laissons de côté le marché très touristique situé sur la Plaza de Armas et partons à la découverte du site datant du 15e siècle, mais avant en achetant le très cher "Boleto Turistico" (ticket d'entrée d'environ 40 Frs pour les sites Incas dans et autour de Cusco). C'est vraiment impressionant de voir comment les Incas ont réussi de construire leur infrastructure dans les endroits les plus pentus et inaccessibles, et de cultiver grâce à leur technique de terrasses (« Andeneria »)et d'irrigation en canaux. Les murs de blocs de granit parfaitement imbriqués (sans mortier, et ainsi protégés contre les tremblement de terre) sont la preuve d'un art de construction avancé des Incas.

Philipp dans l'entre de la porte du royaume des Incas, avant Cusco

Piquillacta, site pré-Inca après Urcos

Dans la vallée sacrée des Incas

Isa sur la montée du site Inca de Pisac

Mur Inca : intégration parfaite dans son environnement

Site de Pisac: bâtiments et terrasses dans les sites les plus incroyables

3-5.8.2011: Ollantaytambo et ses environs

Les 60 km qui séparent Pisac à Ollantaytambo font plutôt penser à une promenade du dimanche qu'une véritable étape de vélo: tout goudronné et principalement en descente ;-) La proximité de l'aimant touristique Cusco ne passe pas inaperçue, la route est parsemée de luxueux Lodge&Spa, Resort&Spa ou autre nom utilisé pour ces temples de touristes ... Le paysage est à nouveau spectaculaire dans cette vallée, les hauts sommets enneigés avec leur glacier suspendu. On pourrait se croire dans une de nos vallées alpines. Arrivés à Ollantaytambo, nous roulons directement en direction de la gare, cela veut dire en suivant les rails ;-) Nous avons déjà acheté nos tickets d'entrée au Machu Picchu via Internet (depuis le 15.7.2011 une réservation est fortement recommandée pour entrer à la date souhaitée due à des limitations d'accès). Par contre, nous n'avions pas encore acheté les billets de train pour accéder au pied du Machu Picchu (unique moyen d'y arriver). Donc après avoir acheté un ticket (cher) uniquement pour le retour de Machu Picchu (l'aller se fera à pied ...), nous partons à la visite de la charmante ville d'Ollantaytambo et ses impressionnantes ruines Inca. Le jour suivant pluvieux et gris ne nous motive pas à d'intenses activités touristiques, mais nous faisons tout de même une petite visite du temple Intihuatana proche. Nous préservons notre énergie pour une longue marche le jour suivant pour la découverte des Salinas de Maras et des Andenerias de Moray. Les deux sites sont très particuliers et impressionnants: sur le flanc de côteau de Maras se trouvent pas moins de 4000 bassins de sel, exploités déjà depuis des centaines d'années. A Moray, les Incas ont construits trois grands cercles de terrasses, il semblerait pour des expériences agricoles car il y règne des microclimats spécifiques.

Entre Pisac et Ollantaytambo: presque comme dans les Alpes

La gare de Ollantaytambo: c'est depuis ici que les trains touristiques partent pour le Machu Picchu

Entrepôts des Incas au-dessus de Ollantaytambo: mais l'Inca ne construisait jamais dans le plat ?

Ruine Inca Intuhuatana: un autre exemple de l'art de construire

Ruine Inca Intuhuatana: d'énormes blocs de granit ont été ajustés au millimètre sans système de poulies

Une cholita prépare la récolte en tapotant avec ses pieds la croûte de sel

Autour de 4000 bassins dans les Salinas de Maras

Entre Maras et Moray: vue impressionnante les sommets de plus de 5000m

Andeneria de Moray: était-ce vraiment pour des recherches agricoles ou bien y avait'il une fonction ésotérique ?