Volcans et océan dans les couleurs d'automne

3/4.4.2011

Après la marche jusqu'au sommet du volcan Villarica, nous prenons un jour de repos dans la ville touristique de Pucon, en profitant du beau temps d'automne et nous divertissant dans le camping en compagnie de 5 chatons et leurs parents. Nous poursuivons notre voyage vers le nord le jour suivant sous un ciel couvert. Après avoir tant apprécié la vue de ces volcans, nous décidons de suivre la route touristique nommée Interlagos (en majeure partie non goudronnée, le long de la Cordillière des Andes) afin de voir encore plus de ces spécimens. Après 90km, nous atteignons la petite bourgade de Cunco où nous trouvons un hostal sympa, avec cette fois-ci la présence de 2 petits chiots dans la cour intérieure. ... A propos des chiens en Amérique du Sud: ils sont OK quant ils sont petits et innocents, mais à l'âge adulte la plupart se transforme en "terreurs des rues" n'ayant rien d'autres à faire que d'aboyer et de courir après chaque cycliste, nous forçant ainsi à des sprints ou des criades en retour "Callate". Les nuits, c'est pas mieux car ils nous sortent de notre sommeil en aboyant pour un rien. En résumé: "Le chien, l'ami du cycliste" ;-)

La plage de Pucon

Isa la mère des chats

Nous roulons dans les couleurs d'automne

Encore tout mignons ces chiots ...

5.4.2011

Par une magnifique journée d'automne, nous nous approchons du parc national Conguillio avec la présence du volcan Llaima (3100m). Selon le guide touristique COPEC (équivalent du guide Michelin au Chili), le parc est un des plus beaux endroits de tout le Chili: nous ne voulons pas louper cette opportunité! Les premières vues du volcan montrent sa face blanche avec un glacier. Mais plus nous nous approchons en contournant le volcan, plus l'environnement se transforme en paysage lunaire avec la présence de roches volcaniques. Le Llaima est un des volcans le plus actif d'Amérique du Sud. Nous pouvons observer de part et d'autres les diverses coulées de lave (la dernière en décembre 2008). Nous pouvons aussi sentir ceci sur l'état de la route: nous roulons à certains endroits sur de la roche volcanique, peu de temps après sur de gros caillous ou finalement sur du sable. Nous roulons ainsi au plat à moins de 10 km/h car nos pneus trouvent difficilement une bonne tenue sur cette route. Malgré tout nous savourons ces instants en contemplant ce paysage tellement surréel! Pour la première fois de ce voyage, nous surchauffons sur nos vélos, le soleil tape fort et il n'y a pas de vent. Ainsi, nous sommes contents d'atteindre le lac Conguillio peu après18h, où nous rechargeons nos bouteilles d'eau pour la cuisson et assez fatigués nous posons la tente.

En direction du volcan Llaima

Oups, région à risque volcanique !

Coulée de lave de 10'000 ans visible dans le cañon

Rouler sur la roche volcanique

Troncs immergés dans une lagune au bord du champs de lave

6.4.2011

L'été indien nous accompagne encore ce jour-ci. Nous sommes tellement admiratifs devant ce paysage volcanique qu'après seulement 8km de piste raide jusqu'au lac Captren, nous déposons nos vélos, échangeons nos chaussures de vélos contre celles de marche et partons à la découverte à pied. Le mélange de sable noir de lave et les forêts d'Araucaria est unique. Ce type d'arbre typique du Chili pousse uniquement au-dessus de 1200m et sur un sol volcanique. Après une marche d'environ 3h sur une portion du Sendero de Chile (sentier de longue distance), nous retournons vers nos vélos pour attaquer les 30km de descente sur une piste misérable jusqu'à la ville de Curacautin.

Magnifique place de campement au bord du lac Conguillio

Nous, le volcan Llaima et les arbres Araucaria

Comme chez nous en automne: en altitute grand beau et dans la vallée plongée dans une mer de brouillard

Arbres d'Araucaria devant la Sierra Nevada

Paysage lunaire au pied du Llaima

Forêt d'Araucaria dans les couleurs d'automne

Descente sur une piste en très mauvais état pour le final ...

7/8.4.2011

Après notre excursion dans le parc national du Conguillio, nos vélos nécessitent une inspection générale et un nettoyage de fond. Ainsi, nous faisons une journée de pause dans un joli hostal (vide de touristes) avec une cour intérieure appropriée pour nos travaux de mécanique. Nous décidons aussi de poursuivre notre voyage le long de la côte Pacifique en direction de Valparaiso. Le jour suivant nous quittons Curacautin poussés par un vent chaud provenant de la Cordillière en direction de la Valle Central (plateau entre les Andes et la cordillère de la côte). Plus nous nous rapprochons de Victoria plus le ciel se couvre d'un voile brûnatre. Les agriculteurs de la région (connue pour être le grenier du Chili) profitent des derniers jours de chauds et secs de l'année pour fertiliser leur sol avec des feux ... pas très agréable pour nous. Le soir venu nous cherchons une auberge à Traiguen. C'est une ville proche de la cordillière de la côte fondée il y a environ 130 ans principalement ... par des Suisses.

Vue sur le volcan Llaima depuis Curacautin

Encore un volcan (Lonquimay)

Où allons-nous maintenant Isa ? Au Pacifique!

Un autre moyen de fertiliser les sols ...

Traces de la présence suisse proche de Traiguen

9.4.2011

Notre trajet en direction du Pacifique continue le long de plantations d'eucalyptus et de pins. Mais la cordillière de la côte nous sépare encore, la route est donc très vallonée et comporte quelques cols à gravir. Nous trouvons une jolie place pour camper au bord du lac Lanalhue.

Descendre et monter ...

Couleurs d'automne

Bord du lac Lanalhue

10/11.4.2011

Dès le lever, nous ne nous sentons pas très bien. Isa a quelques problèmes de digestion et Philipp a une migraine (cela faisait longtemps). Ainsi nous sommes contents d'atteindre en 30km seulement la prochaine ville d'importance (Cañete) d'où nous décidons de prendre un bus pour Concepcion. Concepcion est une grande ville industrielle au bord du Bio Bio (nom de la rivière) et pas très attractive d'un point de vue touristique (nous n'avons pas fait UNE photo ;-)). La ville a aussi été fortement touchée par un tremblement de terre en février 2010. Nous ne restons que pour la nuit et reprenons un bus le lendemain pour une destination plus agréable, un peu plus au nord. Le chauffeur du bus nous donne l'impression de vouloir démontrer ses talents de rapidité sur une route très sinueuse ... ce qui n'est pas un grand plaisir pour nos estomacs et têtes déjà pas très en forme. Nous sommes alors heureux d'arriver à Quirihue pour remonter sur nos vélos et rouler jusqu'à Cobquecura située sur la côte Pacifique à 35km. Sur tout le trajet nous pouvons voir des dommages dû au tremblement de terre de l'année passée. Les routes sont par contre complètement remises en état. Nous apprendrons plus tard que l'épicentre de ce tremblement de terre avec une force de 8.9 sur l'échelle de Richter se trouvait à Cobquecura! Malgré les nombreuses maisons détruites, la charmante ville a beaucoup à offrir: une magnifique plage de sable avec des vagues énormes (bien connue des surfeurs), une Loberia (colonnie de phoques) éloignée de seulement 50m de la côte, des formations rocheuses sur la plage et des falaises plongeantes sur l'océan. Le lieu parfait pour se reposer 3 jours dans une petite cabane et laisser passer la tempête annoncée...

Cygnes à col noir le matin sur le lac Lanalhue

Sur le chemin en direction de Cañete

Maison endommagée par le tremblement de terre à Quirihue

4 forces de boeufs contre 1 force d'Isa

Descente sur le Pacifique

Vagues et Loberia à Cobquecura

A bientôt

Isa & Philipp

P.S: La page des statistiques a été mise à jour