Voir ou ne pas voir ... les volcans, telle est la question

25.3.2011

Après avoir cherché (et trouvé) un ordinateur de remplacement pendant 2 jours à Puerto Montt, nous repartons en direction du nord avec l'espoir d'atteindre au plus vite des zones moins pluvieuses. Au début, cela semble le cas, mais malheureusement 1 heure après notre départ, la pluie nous ratrappe déjà à Puerto Varas. Nous prenons ainsi plus de temps pour admirer les belles demeures anciennes des colonies allemandes installées au siècle passé autour du lac Lanquihue. Les propriétaires portent des noms "typiquement" chilien comme Ricardo Hopperdietzel ou Eduardo Eberslücke. Nous remarquons fortement l'influence allemande sur cette région, les jardins soignés mais aussi l'accueil plus froide des hébergeurs à Ensenada. L' Hospedaje où nous logeons se situe en fait juste au pied du volcan Osorno (2600m), malheureusement le mauvais temps nous cache sa vue lors de notre séjour.

Puerto Varas à forte influence allemande, en arrière plan devrait se trouver le volcan Osorno par beau temps

Belle demeure de l'ère des pioniers (ca 1890)

Lumière du soir à Ensenada au bord du lac Lanquihue

26.3.2011

Notre voyage continue sur une route en phase d'être terminée avec un revêtement goudronnée parfait (ces détails sont pour nous cyclistes très importants ;-)) passant sous le volcan Osorno (que nous ne voyons toujours pas). Dès que nous quittons la région du lac Lanquihue, nous remarquons le changement des habitations à nouveau typiques chiliennes: c'est-à-dire moins entretenues. Après une journée de pluies intermittentes entrecoupées de moments de soleil, nous atteignons la ville de Entre Lagos, où nous louons une petite Cabaña avec un fourneau à bois afin de faire sécher toutes nos affaires.

Région du lac Lanquihue dont l'environnement est très soigné

Nuages menaçants sur le lac Rupanco

Procession d'une (des nombreuses) églises à Entre Lagos

27.3.2011

Selon les prévisions météo, la pluie devrait cesser ce jour-là. Nous avons ainsi bon espoir de voir enfin un des nombreux volcans de la région. Le programme du jour est assez ambitieux: nous voulons passer le col de Cardenal Samoré (1300m) pour rejoindre l'Argentine à Villa La Angostura. 1300m d'altitude ne semble pas si élevé, mais en connaissant la technique de construction des routes chiliennes, on peut s'attendre à faire le double de dénivelé: une montée courte mais très raide pur redescendre d'autant juste après. Ainsi nous ne sommes pas trop étonnés quand nous arrivons à la tombée de la nuit après avoir roulé 115km et 2000m de dénivelé pendant 8h! Nouveau record pour nous... Mais à notre arrivée tardive au camping, nous avons une bonne surprise en retrouvant la famille d'Hérouville de Paris que nous avions connue 2 mois plus tôt à Rio Grande, de même que 2 couples de cyclotouristes suisses et français que nous avions croisés précédemment lors de notre voyage.

Lago Puyehue

Vue sur le volcan Puyehue à moitié caché par les nuages sur la montée du col Cardenal Samoré

Notre point le plus haut (sur le vélo) jusqu'à présent

Vue sur un ancien volcan à la frontière avec l'Argentine

Ambiance du soir juste avant Villa la Angostura

28.3.2011

Enfin le beau temps est au rendez-vous! Sous un ciel bleu immaculé, nous attaquons la route des 7 lacs (Carretera de siete Lagos). Celle-ci est censée être une des plus belles routes de toute l'Argentine. Nous ne serons d'ailleurs pas déçus même si elle est en bonne partie en gravier. Nous sommes sur la route en compagnie de Alex & Fabrizio (des Grisons) et Anne-Julie & Germain de France, un véritable peloton de cyclotouristes. Le soir venu, nous trouvons une magnifique place de camping au bord d'un lac de montagne.

Eau cristalline

Un des "siete Lagos"

Isa mène le peloton de cyclotouristes

Place de camping de rêve

29.3.2011

Après une nuit glaciale jusqu'à geler l'extérieur de la tente, nous savourons le temps du déjeuner avec la chaleur du soleil levant. Il ne nous manque plus que 50km sur du goudron avant d'atteindre San Martin de los Andes. Avec l'aide du vent soufflant dans notre dos, nous parcourons cette partie très rapidement. Après être arrivé dans cette charmante petite ville, la discussion se tourne rapidement sur la suite du voyage. Beaucouop d'options s'offrent à nous; certains veulent passer directment en Chili par un col en gravier malgré la pluie annoncée depuis le Chili, d'autres veulent contineuer en Argentine pour rester du c'oté sec. Nous nous décidons pour l'instant de faire un jour de pause. Sous pause, cela ne veut pas dire rien faire, mais simplement ne pas pédaler et mettre à jour le blog ;-). Après la défaillance de notre netbook il y a de cela presque un mois, nous n'avons plus écrit. Ainsi, nous utilisons presque toute la journée du 30 mars pour résumer nos aventures du mois.

Froid glacial au bord du lac de montagne

Arrivée à San Martin de Los Andes au bord du lac Lacar

31.3.2011

A San Martin de los Andes, nous retrouvons par hasard à nouveau Hideki du Japon. Il est en voyage à vélo depuis 3 mois de Ushuaia pour l'Alaska. Nous décidons de rouler ensemble jusqu'à Pucon (Chile). Tout d'abord nous avançons facilement avec du vent dans le dos en direction l'est. Dès que nous nous éloignons de la chaine principale des Andes, le paysage change dramatiquement dans un type de steppe. Avec les couleurs d'automne, cette Pampa argentine nous plait beaucoup. Pour revenir sur le Chili, nous devons repasser les Andes, mais aujourd'hui cela veut aussi dire rouler contre le vent. Ainsi, les derniers 50km du jour sont très astreignants mais pour nous récompenser la vue est imparable sur le volcan Lanin (enfin nous pouvons voir un volcan dans son entier!), avec 3700m le plus haut du sud. Juste avant le passage de la frontière avec le Chili au col Mamuil Malal (1200m), nous posons la tente au pied du volcan.

Couleurs d'automne

Hideki et Isa roulant dans la Pampa

Isa et Philipp au milieu de la pampa (Merci Hideki)

Le volcan Lanin est encore loin ...

... un peu plus proche ...

... juste à côté

1.4.2010

Avant de pouvoir vraiment rouler, nous devons passer les formalités ennuyeuses de la frontière. C'est surtout les douaniers chiliens qui prennent leur travail très au sérieux (s'ennuiraient-ils?), nous devons passer toutes nos sacoches aux rayons X. Enfin, nous nous réjouissons de nous laisser rouler dans la prometteuse descente. Et ben non, la route sur les 20 premiers km est la pire piste que nous ayons parcourue lors de notre voyage (au début plutôt sableux ensuite gros cailloux, avec une forte pente). Ainsi seuls les jurons avec le freinage permanent nous permettent d'avancer péniblement. Par chance, la route se transforme subitement en une route asphaltée de très bonne qualité, ainsi nous dévorons les derniers 60km jusqu'à Pucon avec un grand plaisir. Arrivés à Pucon, nous retrouvons Anne-Julie&Germain et un autre cyclotouriste de Corée. Après une analyse détaillée des prévisions météo dans le cyber-café, nous décidons de monter sur le volcan Villarica tous les six (2850m, à 20km de Pucon). Celui-ci étant encore actif, il n'est possible de le faire uniquement accompagnés d'un guide.

Passage de frontière pour le Chili sur le col Mamuil Malal (dgàd: Isa, Philipp, Hideki)

Mais que fait cet arbre Araucania au milieu de la route?

Vue sur le volcan Villarica (avec fumeroles) sur le chemin pour Pucon

Coucher de soleil à Pucon

2.4.2011

Réveil à 5h30. Nous avons pu le soir avant organiser un guide pour notre groupe de six ainsi que tout l'équipement nécessaire pour cette montée au volcan. Nous souhaitons partir avant la horde de touristes et proposons de partir à 6h. Malheureusement, notre guide arrive en retard pour une raison quelconque, et il est déjà 2h lorsque nous partons en bus. Nous débutons notre montée à l'aurore à la station de ski située à 1400m. Nous sommes bien les premiers à marcher, mais après 1h de marche nous arrivons en haut du skilift, et déjà arrive la centaine d'autres touristes qui veulent faire le sommet. Ils ont tous un peu trichés et pris un lift jusqu'à 1800m. Malgré la masse de gens, nous savouroins la vue incroyable sur le volcan et les alentours. Plus on s'approche du sommet, plus on voit/sent qu'il s'agit bien d'un volcan actif. A environ 2100m, nous devons mettre les crampons car la partie supérieure du volcan est recouverte d'un glacier. Après un peu moins de 5h de montée, nous atteignons le sommet du volcan. Les fumées jaunâtres et l'odeur de souffre ne nous permettent pas de rester longtemps en haut. Alors nous réalisons le photoshooting obligatoir du sommet, et nous nous préparons pour la descente sur l'arrière-train (pour de vrai!). Grâce à cette technique, nous arrivons au point de départ en 2 heures.

Certains sont encore endormis ... (dgàd: Germain, Kim, Anne-Julie, Isa, Hideki)

Cône de lumière au petit matin de la montée

Une arrivée de skilift jamais terminée

Isa n'a pas encore confiance dans les crampons ...

La bande de cyclotouristes sur le glacier

Hmm, ça pue

Sur le sommet (2850m) (dgàd: Isa, Anne-Julie, Germain, Kim, Hideki, le terroriste devant c'est Philipp)

La descente sur le cul ...

A+

Isa & Philipp